vendredi 31 août 2012

(A venir)

Le temps de laisser passer quelques gros nuages...septembre sera consacré à vous présenter des murs peints glanés sur la route des vacances et à poster le plus régulièrement possible les contributions de plus en plus nombreuses que je reçois !

Merci à tous d'alimenter et de suivre ce blog.

Cl.

(Le bien nommé)

Situé dans le quartier Saint-Georges, rive droite de la Sarthe, le café du Coin a du voir passer un certain nombre d'ouvriers de la manufacture de tabacs, implantée juste en face à la fin des années 1870. On y fumait sans doute le scaferlati, un tabac à fumer dont l'empaquetage mécanique a été mis au point au Mans. L'ensemble du bâtiment est de belle facture et présente notamment une porte d'entrée d'origine avec une poignée en bois patinée par le temps.








Le Mans, angle des rues du colonel Raynal et d'Eichthal, 30 juin 2012.

jeudi 30 août 2012

(En double)

Après les télévisions Grammont, voici les télévisions Grandin. Bien qu'une seule soit encore bien visible, il est certain que le second carré blanc sur la gauche était pour la même marque qui proposait également ses services pour les radios. Ces deux publicités semblent recouvrir une publicité beaucoup plus grande qui courait sur toute la longueur de cette façade longeant la nationale 17. Il subsiste quelques traces bleues à droite. Etait-ce une Dubonnet comme celle-ci ? 




Sur le mur pignon autre surprise, une Dubonnet plus rare dans sa version double "DUBON-DUBONNET" en lettres rouges.






Senlis, ancienne nationale 17, août 2012. L'ensemble a déjà été présenté il y a 3 ans et permet de voir comment vieillissent nos murs peints (c'est par ).
Merci à Evelyne pour le double déplacement !

lundi 27 août 2012

(Grand mur peint parisien)

De plus en plus rares mais de plus en plus menacés, les grands murs pignons parisiens bien dégagés, comme celui-ci font le bonheur des promoteurs immobiliers. Ici l'aubaine est d'autant plus belle que nous sommes sur l'emprise de l'ancien hôpital Laennec à deux pas du Bon Marché. Et même si le projet ne prévoit pas une hauteur de construction équivalente à l'immeuble mitoyen, ce grand mur Dubonnet (dans sa version triple) et Lion Noir). Un cas similaire à cet autre mur parisien.

Pour voir à quoi il ressemblait il y a presque trente ans, en 1983, cliquez par ici et attention aux yeux ! Ca claque !



Paris 6e, rue de Sèvres, 27 août 2012.

dimanche 26 août 2012

(Yacco !)

Avis aux acheteurs : le garage Bary, situé dans la rue éponyme au Mans, est à vendre ! Je croise les doigts pour que rien ne disparaisse de cette composition murale tout en dégradés de vert et jaune à l'effigie de Yacco, l'huile des records du monde !








 Le Mans, rue Bary, 30 juin 2012.

(Street art)

C'est un questionnement que j'ai souvent en prenant des photos de murs peints et en m'apercevant qu'ils sont taggués. Il y a, je pense, plusieurs façons de voir les choses. La première c'est qu'effectivement il y a des tags (ou collages) qui ne respectent pas l'oeuvre d'origine, qui viennent s'imposer, masquer, recouvrir, dégrader et compliquer mon (notre) travail qui est celui de conserver et de témoigner sur une façon particulière de communiquer : la réclame peinte dont chaque conception, implantation et réalisation était unique. La seconde est que parfois, et c'est, il est vrai, plutôt rare, la nouvelle intervention vient compléter, s'emboiter ou révéler l'oeuvre initiale. Je parle de révélation car ces publicités font parties du paysage et nous ne les remarquons plus.

Sam Roberts, en réaction à mon post précédent "Ca déménage" m'a envoyée un lien vers le street art et plus particulièrement vers l'oeuvre du street artist canadien Gabriel Specter. Je vous joins une partie de son interview (en anglais avec la traduction) en réponse à une oeuvre qu'il a réalisée à Londres sur une publicité antérieure, et que vous trouverez par ici pour mieux comprendre de quoi il s'agit : 

RJ: One particular street piece that you did in London has turned out to be pretty controversial. At first, people generally seemed to love it, but then it was pointed out that you had partially covered an old hand-painted sign. I guess I’d like to hear your thoughts on why you put the piece there and give you a chance to respond to the negative things that people have been saying about it.
RJ: L'une de vos oeuvres de street art à Londres a été particulièrement controversée. Au début, les gens semblaient l'apprécier, mais d'aucuns ont pointé du doigt que vous aviez partiellement recouvert une ancienne publicité peinte. J'aimerais connaitre votre point de vue  : pourquoi avez vous placé votre oeuvre ici et qu'avez-vous à répondre aux critiques ?
Specter: I choose that spot for a reason. I like to involve my pieces in a dialogue with their surroundings. The art is not just my painting it is the entire environment, the interaction of all parts.
I identify very strongly with these old signs and feel that my additions are just part of the evolving cycle of their lives. My incorporations are changes to their ephemeral existence, often highlighting their under appreciated being.
Specter: J'ai choisi cet endroit pour une raison. J'aime faire participer mes oeuvres et les faire dialoguer avec leur environnement. L'art n'est pas seulement ma peinture c'est tout l'environnement, l'interaction de toutes les parties.
Je m'identifie très fortement avec ces vieilles enseignes et je sens que mes ajouts ne sont qu'une partie du cycle évolutif de leur vie. Mes incorporations, en les soulignant sont des changements à leur existence éphémère, souvent sous-estimées.
Street Art, Paris, août 2011


samedi 25 août 2012

(Ca déménage !)

On ne sait plus trop où donner du regard sur cette façade entre le palimpseste de l'enseigne (Ameublement/Déménagements), les tags et autres collages recouvrant la partie basse de ce mur. On y lit encore "Garde-Meubles TRO***SSO". Mais faut bien avouer que c'est un peu l'anarchie !






Le Mans, 13 rue de la Barillerie, 30 juin 2012.

vendredi 24 août 2012

(Toute seule*)

La première photo résume à elle seule le devenir de cet atelier coincé entre deux grands immeubles dans le quartier de la gare au Mans. Ce qui est surprenant dans ce cliché c'est la différence entre l'apparente fragilité de cet atelier (en partie ruiné mais dont la structure repose sur des colonnes en métal) et les deux blocs massifs d'immeubles en pierre. Ce qui interpelle encore davantage c'est la conservation, dans une ville en pleine mutation, d'une telle parcelle occupée par un atelier sorti d'un autre temps. 

Il y a quelques temps, des barrières sont venues ceindre l'ensemble comme un ultime rempart contre un avenir qui s'annonce plutôt sombre : la démolition ne faisant aucun doute. Et pourtant il s'agit là d'un véritable petit bijou d'architecture commercialo-industrielle : un atelier construit en brique, planches et verre et posé fragilement entre la rue Lechesne et la rue de la Pelouse. Un lieu entièrement dévolu au vélosolexLes établissements Raymond Alline en étaient les propriétaires.




















Le Mans, angle de la rue Lechesne et de la rue de la Pelouse, 30 juin 2012
(avec "Chantal" et Guillaume)
*et le titre fait référence au slogan de vélosolex : la bicyclette qui roule toute seule.