dimanche 17 mai 2015

(Archéologie urbaine)

L'histoire de la redécouverte de ces deux publicités peintes parisiennes est assez exceptionnelle. Mises au jour fortuitement au printemps 2012, elles ont été réalisées en 1907 et 1909 et assez rapidement masquées par quatre niveaux de galeries en bois et vitrées. Le lieu a abrité successivement un magasin de porcelaines (Galerie des Martyrs), puis un ancien atelier de marionnettes. On voyait d'ailleurs encore, avant la démolition de bâtiment, de grandes formes fantomatiques derrière les vitrées
Ce qui ne devait être au départ qu'un simple ravalement prend alors une toute autre tournure : sous les bardages et les  galeries apparaissent deux grandes publicités vantant des marques bien connues : Ripolin et Bénédictine. Trois ans plus tard le résultat est en demi-teinte : une façade ravalée, des publicités restaurées vraiment magnifiques, protégées de surcroît (et c'est assez rare pour le signaler !) mais malgré tout taguées... 
Quelle sera la longévité de ces deux publicités ainsi emballées ? Est-on face à une réappropriation de l'art de rue ? Et dans ce cas ne pourrait on pas mettre en perspective ces deux types de peintures lors de visites guidées par exemple ?
Retrouvez les articles et débats antérieurs sur la question de la conservation et de la préservation des murs peints ici, ici et .
angle de la rue des Martys et de la rue Hippolyte Lebas, Paris, 14 mai 2015.

vendredi 15 mai 2015

(Chocolat parisien #2)

Deuxième opus chocolaté après l'énigmatique d'hier
C'est sans doute l'un des plus beaux murs peints parisiens encore dans son jus, qui a su garder sa place sans être détroné par une autre publicité, ni tronqué ou masqué par la construction d'un nouvel immeuble (et pourtant la tentation immobilière est forte dans ce quartier). Peut être parce que derrière son nom peu connu se cache en réalité un chocolat que tout le monde a un jour croqué ! Ce fondant français au lait, est né dans les Pyrénées grâce à Maurice Rozan qui fonde sa chocolaterie à Oloron Sainte Marie et crée son premier chocolat en 1927.  Il se rapprochera par la suite du chocolatier suisse Lindt qui englobera la petite chocolaterie pyrénéeenne et conservera son souvenir dans le chocolat "les Pyrénéens". 
Au delà de l'aspect historique, ce mur reste une très belle composition peinte : nom de la marque en lettres capitales, mention plus discrète pour préciser le type de chocolat, bandeau "Made in France" dans un cadre noir avec lettres dorées. Il y a surtout ce magnifique personnage qui couvre toute la partie droite du mur et que l'on doit à Leonetto Cappiello. Entre le Pierrot lunaire et le jongleur, il lance à la volée et fait tintinnabuler de belles grosses cloches, en chocolat bien-sûr.

 Paris, rue Marx Dormoy, 14 mai 2015.
Merci à Dorian pour l'info !


jeudi 14 mai 2015

(Chocolat parisien #1)

Très peu visible depuis la rue malgré les milliers de touristes qui se massent non loin de là pour entrer au Moulin Rouge, ce grand mur reste énigmatique. Nous sommes ici en présence d'une maque de chocolat, mais laquelle ? Les lettres capitales sont bien dodues et arrondies -notamment les A et U-, bien loin des lettres batons classiques. On distingue bien, malgré la balafre centrale le mot "chocolat" et le mot "au" un peu plus bas à droite.

Paris, 67 boulevard de Clichy, 14 mai 2015.

mardi 12 mai 2015

(Lights)

On navigue d'une lumière à l'autre avec cette enseigne pour un magasin d'électricité générale (toujours en activité) et ce gros tag coloré qui curieusement cohabite plutôt bien avec l'ensemble. 
8 rue Tholozé, Paris 18e, 8 mai 2015

dimanche 10 mai 2015

(Bleu, blanc, rouge)


Un ravalement radical pour la devanture de ce magasin : on est passé du bleu et rouge (photo prise en novembre 2014) au blanc immaculé.

 Paris, 11 rue la Vieuville, novembre 2014 - 8 mai 2015.

samedi 9 mai 2015

(Gaz et eau)

Sur le volet extérieur en bois de cet ancien magasin, on peut encore lire les mentions suivantes : gaz, eau, plomberie et couverture. Un témoignage difficile à dater et plutôt rare sur ce type de support.
23 rue Tholozé, Paris 18e, 8 mai 2015.

vendredi 8 mai 2015

(Nouveaux biscuits)

Pas de Lu ni d'Olibet pour ces biscuits, mais des Demarest, fabriqués à Villers-Cotterêts.
Villers-Cotterêts, mars 2015. 
Par Gilles. Merci !

mardi 5 mai 2015

(Ce que nous enseigne les enseignes)

A l'origine, il y eut les murs -peints ou non- d'enseignes. Celles-ci localisées principalement dans les zones urbanisées (villes et villages), indiquaient simplement et sobrement, la destination du lieu devant lequel on se trouvait : restaurant, quincaillerie, auberge, boulangerie…  On ne pouvait pas se tromper ! Parfois l'enseigne s'enrichissait de de dessins (queues de billards pour les cafés par exemple) et autres précisions ("ici on loge à pied et à cheval"). 
Ensuite, avec l'essor des grandes marques et des slogans, il a bien fallu trouver de l'espace visible pour ces enseignes d'un nouveau genre : héberges des villes, point de fuite et axes routiers des campagnes : les grandes publicités peintes murales se sont diffusées à un rythme soutenu. C'est pourquoi, nous pouvons découvrir aujourd'hui aussi bien des Dubonnet (Byrrh/Suze…) des villes que des Dubonnet (Byrrh/Suze…) des champs.
Voici ici un exemple très parlant de ces enseignes qui sont encore fortement représentées dans les villes : une quincaillerie et son enseigne verticale pour l'électroménager Vedette, un commerce "Maison du Bon Diable", une auberge "au Cheval Blanc".
On trouve également dans cette commune du Vexin une enseigne pour le grand magasin parisien "A la Ménagère", situé 20 boulevard de Bonne Nouvelle à Paris. Il fut actif jusqu'en 1930, date à laquelle le bâtiment fut détruit par un incendie. L'enseigne a été peinte à quelques mètres de la rue de Paris, axe routier filant droit vers la capitale.
Enfin, la commune possède une Byrrh oblique :
Magny-en-Vexin, juin 2014, par Martie. Merci !

lundi 4 mai 2015

(Stéphanoise)

Un fond jaune, un rectangle bleu et quelques lettres blanches. Je crois distinguer le début du mot "brocante". Seul le nom du diffuseur en bas à droite (APC) est parfaitement bien conservé.
Saint-Etienne, 167 rue Antoine Durafour. Avril 2015
Par François.

dimanche 3 mai 2015

(De la lecture)

Un peu de tout mais surtout beaucoup de lecture sur cette façade normande !
Pont de l'Arche, avril 2015. 
Merci à Thibault