L'histoire de la redécouverte de ces deux publicités peintes parisiennes est assez exceptionnelle. Mises au jour fortuitement au printemps 2012, elles ont été réalisées en 1907 et 1909 et assez rapidement masquées par quatre niveaux de galeries en bois et vitrées. Le lieu a abrité successivement un magasin de porcelaines (Galerie des Martyrs), puis un ancien atelier de marionnettes. On voyait d'ailleurs encore, avant la démolition de bâtiment, de grandes formes fantomatiques derrière les vitrées.
Ce qui ne devait être au départ qu'un simple ravalement prend alors une toute autre tournure : sous les bardages et les galeries apparaissent deux grandes publicités vantant des marques bien connues : Ripolin et Bénédictine. Trois ans plus tard le résultat est en demi-teinte : une façade ravalée, des publicités restaurées vraiment magnifiques, protégées de surcroît (et c'est assez rare pour le signaler !) mais malgré tout taguées...
Quelle sera la longévité de ces deux publicités ainsi emballées ? Est-on face à une réappropriation de l'art de rue ? Et dans ce cas ne pourrait on pas mettre en perspective ces deux types de peintures lors de visites guidées par exemple ?
Quelle sera la longévité de ces deux publicités ainsi emballées ? Est-on face à une réappropriation de l'art de rue ? Et dans ce cas ne pourrait on pas mettre en perspective ces deux types de peintures lors de visites guidées par exemple ?
Retrouvez les articles et débats antérieurs sur la question de la conservation et de la préservation des murs peints ici, ici et là.
angle de la rue des Martys et de la rue Hippolyte Lebas, Paris, 14 mai 2015.