Je me suis retrouvée des ancêtres mariniers. Cette ascendance fluviale, sans être une surprise, me rassure. Comme si la redécouverte de cette histoire m'éclairait sur mes envies d'ailleurs, ma soif de découvrir, l'assurance intérieure d'un temps existant plus lent et plus propice à la réflexion qui, je le sens, me correspond davantage. Ma vie m'entraîne curieusement toujours là où ils sont passés, je leur succède et je m'en rends compte après. J'en suis troublée. Je me dis qu'ils se sont forcément arrêtés là où moi, aujourd'hui, j'emmène les autres redécouvrir leur territoire. Qu'ils ont vu, qu'ils ont connu ce que je me suis attelée à chercher, à comprendre et à transmettre depuis 7 ans. Je suis bercée par ces histoires familiales de bateaux qui passent, de rendez-vous manqués, de vies tues et de secrets qui n'en sont plus. Je suis captée et transportée à la vue d'une péniche passant sur l'Oise. Je suis émue du petit salut porté à l'attention de ceux qui restent à quai, de cette apparente facilité à mener un bateau, de cette liberté qui les conduit hors du temps tout en les ancrant, immuables, dans le monde.
Je me suis retrouvée des ancêtres bateliers qui avaient donnés pour nom à leur bateau "Reine du Ciel" et "Bien".
J'ai des petits bouts de famille essaimés entre la Basse-Seine et la Belgique entre Rouen et Tournai là où Léa, Clotaire, Jules et Marie ont navigué.
J'ai des petits bouts de famille essaimés entre la Basse-Seine et la Belgique entre Rouen et Tournai là où Léa, Clotaire, Jules et Marie ont navigué.
Le Bien à Tournai dans les années 1920. Le Bien (lieu inconnu) dans les années 1950.
Très émouvant de retrouver ses racines ! Et tu écris toujours aussi bien...Merci de nous en faire profiter !
RépondreSupprimerMerci Marjolaine !
RépondreSupprimer