(Edit du post du 25 septembre)

Il y a quelques jours j'ai posté ici un mur peint pris à Asnières-sur-Seine et qui présentait en partie haute une première publicité commençant par CAD. Philippe et son blog très bien fourni en murs peints parisiens et franciliens, propose Cadoricin. Et il semble bien que ce soit ça ! Car lorsque l'on compare les trois premières lettres d'Asnières à celle de la porte de Bagnolet qui ironie du sort ne comprend que trois lettres en plus, on retrouve bien la même police :

(Le chic parisien)

Paris a toujours incarné en matière de mode, l'élégance et la classe. Ce modèle parisien, s'est souvent traduit, à quelques encâblures de la capitale, par des enseignes très explicites comme pour ce salon de coiffure "Paris coiffure, spécialiste pour dames", tenu  par André et Danielle situé dans l'Yonne.

Villeneuve-sur-Yonne, été 2013. Par Thibault.

(Suze épineuse)

Sur cette maison entièrement essentée de tôle, à l'entrée du village de Haute-Epine,une petite Suze est encore visible. Son exacte réplique, à droite, a disparu sous un badigeon vert.

Haute-Epine (Oise), août 2013, sous un ciel typiquement picard.

Merci à Thibault !

(Nationale 7)

La mythique nationale 7 regorge sans surprise de murs peints publicitaires. En voici deux, sur fond bleu, l'une pour la marque automobile Hotchkiss l'autre pour l'apéritif Dubonnet. Et pour une fois, il semble bien que ce soit la première qui ait précédée la seconde, pourtant beaucoup plus répandue. 

nationale 7, Bully (merci à lyonnais64 !) septembre 2013. Par l'ami Grég.

(Destructurée)

Frigéco a choisi pour cet emplacement précis, et à la manière de Dubonnet, d'afficher le nom de sa marque par courtes syllabes. On comprend ici toute la maniabilité et la flexibilité du pochoir. Le tout donne un petit côté brouillon, plus percutant et assurément plus amusant. 

Une autre publicité plus ancienne, masquée aujourd'hui en partie par une nouvelle construction apparaît au-dessus de Frigéco : on y lit trois lettres  CAD... pour Cadum ?

 rue Pierre Brossolette, Asnières-sur-Seine, 15 septembre 2013.

(Défense d'afficher)

Si ce blog présente sans distinction toutes les publicités croisées sur le bord des routes, toutes ne se valent pas. Cette incroyable Dubonnet parfaitement intégrée au mur de cette maison datée de 1830 (au dessus de la fenêtre) est ainsi une belle illustration du travail des peintres en lettres. 

Dans cette version à points, présentée pour la première fois ici, tout y est même le nom du diffuseur, Astra et la mention défense d'afficher qui veille au bon voisinage de Dubonnet. La pose en décalée de la gouttière, alignée sur les trois D, a semble-t-il, été dictée par la présence des deux plaques émaillées.

Cornus, 22 septembre 2013. Merci à Guillaume.

(Echassier)

Une jolie cigogne a pris ses quartiers d'automne dans le 11e arrondissement. Posée sur la souche de la cheminée d'une maison touchée par un arrêté de péril (et donc vouée à disparaître bientôt), elle est adossée à l'héberge de l'immeuble voisin, peinte grâce à une échelle de ramoneur encore en place. Ce voisinage insolite, ce mélange de constructions, né d'un urbanisme anarchique, donne à l'ensemble un caractère particulier. Et l'on a bien envie, à l'instar de cet homme peint sur la façade la maison, de lancer un SOS pour garder toute la poésie et la hardiesse de cette composition éphémère.

boulevard Richard Lenoir, Paris 11e, 22 septembre 2013.

(Boucheries)

Deux devantures, deux styles, deux époques pour une même activité. La boucherie-charcuterie arrive dans le trio de tête (avec les cafés et les boulangeries) des commerces fermés que l'on croise dans les (petites) communes : ces deux devantures vont donc rejoindre les charcuteries et  boucheries déjà publiées ici.

Arces-Dilo* (Yonne), août 2012. Le Mazeau (Deux-Sèvres), juillet 2013. 
*Merci à Thibault.

(Like a tiger. Péronne #4)

C'est un mur qui n'est plus très engageant, de celui qui fit naître l'expression "lèpre de la route" utilisée pour qualifier ces murs défigurant les entrées de villes et les paysages. Il a pourtant accueilli deux publicités peintes - et un panneau !-. La première pour le vin tonique Byrrh se détache encore nettement de ce fouillis. La seconde se résume à un bout de phrase "dans votre moteur"... ce qui semblerait attester la présence d'une publicité pour Esso (un tigre dans votre moteur).

Péronne, nationale 17, 10 septembre 2013.

(Négatifs. Péronne #3)

Du commerce vendant des articles de pêche ne reste que les deux enseignes peintes le long du bord extérieur du mur pignon. Les trois autres publicités ont complètement fondu au soleil laissant apparaître en surimpression les marques : Poulain et Frigéco.

 Péronne, nationale 17, 10 septembre 2013.

(My funny Valentine. Péronne #2)

Pas évidente à voir ! Mais pas de doute possible, il s'agit bien d'une publicité pour les peintures Valentine, aussi dégradée que sa voisine isarienne.

Péronne, 10 septembre 2013.

(It's a long, long way. Péronne#1)

La ville de Péronne s'étire, sans jamais vouloir s'arrêter, le long de l'ancienne nationale 17. Dans sa traversée la plus urbaine, les maisons offrent leurs pignons à de très nombreuses publicités. La plus étalée semble être cette publicité pour la Solexine déjà présentée  ici.

Péronne, 10 septembre 2013.

(Murs peints carolomacériens)

Pas de grandes marques nationales, mais une pluie de petits murs peints glanés au printemps dernier par Thibault :

Charleville-Mézières, avril 2013.

Par Thibault.

(En Moselle)

De retour en Moselle avec deux publicités peintes sur cette grande façade à la sortie d'Aumetz. La première pour la scierie Breitenbucher est plutôt bien conservée alors que la seconde, pour les stations services Azur, est en voie de disparition.

Aumetz, route de Beuvillers, avril 2013. 

Merci Thibault !

(Trois)

La réutilisation d'un emplacement publicitaire ne trompe pas. Elle signifie que la place est très bien choisie : bien en vue, bien exposée, avec peu de risques d'altérations  du bâti par des percements ou des reprises de l'enduit. Et si aujourd'hui il est chose facile de poser, reposer, déposer des affiches, le peintre en lettres devait lui avoir une vision d'ensemble de son oeuvre : bons ajustement et espacement des lettres, choix de la déclinaison du slogan, sans oublier la signature, celle du diffuseur ! S'il est une chose en revanche qu'il était  sans doute difficile d'apprécier, c'était l'usure du temps. Celle qui nous donne à voir aujourd'hui des palimpsestes révélateurs des traces successives du passé.

Sur cette maison de Champlost : chocolat Poulain, Suze et Frigidaire.

Champlost (Yonne), juillet 2013. Par Thibault.

(Matrice)

Encore deux petits formats réalisés au pochoir. Le premier, pour le Petit Journal, a viré au vert-de-gris (son exacte réplique, ici, permet de voir nettement la différence !) Le second, déjà vu là (et accompagné) présente une marque de biscuit aussi connue et répandue, avant 1914, que les biscuits Lu.

Chédigny, avrill 2013. Merci à Estelle !